samedi 21 septembre 2013

Terra ignis, de Miquel Barceló



Le vendredi 20 septembre, les enfants de moyenne et grande section de l'école du Pont du Diable sont allés voir l'exposition Terra ignis de l'artiste marjorquin Miquel Barceló, au musée d'art moderne de Céret.



Karine nous a accueillis à l'entrée du musée pour nous faire découvrir Miquel Barceló, artiste majorquin né en 1957 à Felanitx (Majorque est aussi l'île qui a vu naître le peintre Joan Miró).


Il est l'auteur, entre autres chef-d'oeuvres, de l'impressionnant plafond de la salle des droits de l'homme au Palais des Nations Unies à Genève) ou du mur de céramique qui recouvre l'intérieur de la Seu, la cathédrale de Palma de Majorque:
Palais des Nations Unies, Genève. Source: http://terredecompassion.com

La Seu, Cathédrale de Palma de Majorque. Source: wikicommons

Dans la première salle, nous avons parlé du processus de fabrication de la céramique et du fait que Miquel Barceló séjourne au Mali. Karine nous a enseigné des photos des maisons en terre et en torchis que l'on peut trouver dans la campagne malienne.


En particulier, Miquel Barceló s'est inspiré de la falaise de Bandiagara au pays Dogon, qu'il a découverte en 1988.


Elle nous a également fait remarquer la spécificité du travail de Barceló sur la céramique (exploration des déformations de la matière qui donnent à cette dernière l'aspect d'objets inattendus comme des guitares ou des fleurs par exemple; matière déformée, fendue et craquelée sous l'effet des briques qui l'écrasent).

source: www.musee-ceret.com
Karine nous a ensuite expliqué certaines techniques de Miquel Barceló consistant à marquer la céramique des ses empreintes (doigts ou autres parties de son corps) ou encore à y projetter de petites boulettes de terre.
Source: www.musee-ceret.com

Le mur de briques a particulièrement attiré l'attention des enfants. Ce mur est composé de diverses pièces réalisées dans la tuilerie briquetterie où Barceló crée à Majorque. Il s'agit d'une oeuvre unique: à chaque exposition, ce mur est renouvelé par de nouvelles pièces et une nouvelle structuration.
 
Source: www.musee-ceret.com
Nous nous sommes amusés à reconnaître divers animaux dans ce mur: têtes de chèvres, de taureaux, une tête de singe qui faisait penser à un crâne, un poisson qui ressemblait à une baleine...  Il y avait aussi des briques, des pièces trouées avec des doigts, des colonnes et des chapiteaux d'inspiration grecque...


Comme il l'explique (en catalan) dans une interview réalisée dans la cour du musée lors du montage de l'exposition, au contraire du mur de Berlin, symbole de la séparation, ce mur fragile et instable est placé au centre de la salle; il est percé de trous: on peut voir à travers, les oiseaux peuvent y construire leurs nids. 


Nous sommes finalement passés dans les deux dernières salles de l'expostion avec de grandes jarres représentant  des hommes, des animaux et des plantes des fonds marins (Miquel Barceló aime la plongée) et où l'artiste se décline sous différentes postures dans une série d'auto-portraits (moi en train de dessiner, moi en train de plonger, moi en train de fumer, moi en train d'observer...)

Source: www.musee-ceret.com


Le temps a passé très vite et cela nous a bien donné l'envie de retourner au musée pour revoir l'exposition avec plus de temps...Nous avons jusqu'au 12 novembre 2013 pour le faire...