Mardi 4 octobre, dans le cadre du jumelage entre Céret et la ville de Lüchow en Allemagne, des musiciens de l'école de musique de cette dernière ont offert un concert symphonique aux enfants des écoles primaires. Les classes de CE2, CM1, CM2 de l'école Pablo Picasso ainsi que des classes de l'école Marc Chagall ont assisté à la représentation à la salle de l'Union.
Un professeur et le chef d'orchestre Gerd Baumgarten ont tout d'abord présenté les différents groupes d'instruments constituant un orchestre symphonique, au son de l'ouverture du Carmen, de Bizet.
Après cette présentation très didactique et intéressante, le moment le plus marquant de la représentation a été l'interprétation du prélude du quatrième mouvement de la 9ème symphonie de Beethoven, communément connu sous le nom de l'Ode à la joie, d'après le poème An die Freude composé en 1785 par Friedrich von Schiller. Cette oeuvre, qui constitue aujourd'hui l'hymne de l'Union Européenne et du Conseil de l'Europe, célèbre grâce au langage universel de la musique les idéaux de fraternité, de paix et de solidarité entre les hommes incarnés par l’Europe.
Les enfants de l'école du centre avaient appris la version en français avec leur intervenante tandis que les enfants de l'école du Pont avaient préparé avec leurs enseignants respectifs la version en allemand. Ce sont donc les deux versions qui ont retenti à l'unisson, accompagnées par les instruments de l'orchestre, comme un symbole magnifique d'union entre les hommes, par-delà les différences de langues, de nationalités, les querelles de chapelles.
Voici les paroles chantées par les enfants du Pont cet après-midi ainsi que leur traduction en français:
Freude, schöner Götterfunken, Tochter aus Elysium!
Wir betreten feuertrunken, himmlische, dein Heiligtum.
Deine Zauber binden wieder, was die Mode streng geteilt,
Alle Menschen werden Brüder wo dein sanfter Flügel weilt.
Étincelle ô joie divine jaillie de l'Elysium!
L'allégresse nous anime pour entrer dans ton royaume.
Par ta magie sont unanimes des peuples jadis divisés,
Là où ton aile se pose règne la fraternité.
Soyons unis comme des frères d'un baiser au monde entier.
Les musiciens ont ensuite interprété la mélodie principale du film Pirates des Caraïbes de Klaus Badelt, que beaucoup d'enfants ont reconnue pour avoir vu le film.
Finalement, pour clôre la représentation - moment sublime - instruments à vent, à bois, à corde, percussions se sont accordés, par delà leurs différences, pour jouer une troisième fois l'Ode à la joie, alors qu'enfants, professeurs et accompagnants de toutes écoles confondues se donnaient la main pour former une chaîne et entonner, encore une fois en allemand et en français, cet hymne à la fraternité dans cette belle salle qui porte bien son nom.
Cette après-midi, c'est une fraternité au carré qui par trois fois a été chantée à Céret.
Hymne à la joie en allemand par concerts_radiofrance
Si vous voulez la retravailler avec vos enfants, vous trouverez plus d'informations des versions chantées en allemand et en français sur cette page.
Les musiciens de Lüchow donneront un concert ce vendredi 7 octobre à 20.30 à la Salle de l'Union.
Nous vous recommandons d'y aller avec vos enfants et d'entonner l'Ode à la joie.
Programme: (entrée 5 euros)
Rossini, Ouverture de Guillaume Tell
Dvorak, Symphonie du Nouveau Monde (1.Adagio - Allegro)
Camille Saint-Saens Allegro appassionato pour violoncelle et orchestre
Bizet, Carmen (1. Alegro giocoso 2. Allegro 3. Allegro moderato 4. Andantino - presto)
Brahms Danse Hongroise nº1
Johann Strauss, Valse "Les roses du Sud"
Johann Strauss, Polka "Sous le tonnerre de l'éclair"
Chostakovitsch Valse nº2
Chuck Mangione The children of Sanchez
Klaus Badelt, Pirates des Caraïbes.

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mardi 4 octobre 2016
Fraternité au carré
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Fraternité au carré
Mardi 4 octobre, dans le cadre du jumelage entre Céret et la ville de Lüchow en Allemagne, des musiciens de l'école de musique de cette dernière ont offert un concert symphonique aux enfants des écoles primaires. Les classes de CE2, CM1, CM2 de l'école Pablo Picasso ainsi que des classes de l'école Marc Chagall ont assisté à la représentation à la salle de l'Union.
Un professeur et le chef d'orchestre Gerd Baumgarten ont tout d'abord présenté les différents groupes d'instruments constituant un orchestre symphonique, au son de l'ouverture du Carmen, de Bizet.
Après cette présentation très didactique et intéressante, le moment le plus marquant de la représentation a été l'interprétation du prélude du quatrième mouvement de la 9ème symphonie de Beethoven, communément connu sous le nom de l'Ode à la joie, d'après le poème An die Freude composé en 1785 par Friedrich von Schiller. Cette oeuvre, qui constitue aujourd'hui l'hymne de l'Union Européenne et du Conseil de l'Europe, célèbre grâce au langage universel de la musique les idéaux de fraternité, de paix et de solidarité entre les hommes, incarnés par l’Europe.
Les enfants de l'école du centre avaient appris la version en français avec leur intervenante tandis que les enfants de l'école du Pont avaient préparé avec leurs enseignants respectifs la version en allemand. Ce sont donc les deux versions qui ont retenti à l'unisson, accompagnées par les instruments de l'orchestre, comme un symbole magnifique d'union entre les hommes, par-delà les différences de langues, de nationalités, les querelles de chapelles.
Voici les paroles chantées par les enfants du Pont cet après-midi ainsi que leur traduction en français:
Freude, schöner Götterfunken, Tochter aus Elysium!
Wir betreten feuertrunken, himmlische, dein Heiligtum.
Deine Zauber binden wieder, was die Mode streng geteilt,
Alle Menschen werden Brüder wo dein sanfter Flügel weilt.
Étincelle ô joie divine jaillie de l'Elysium!
L'allégresse nous anime pour entrer dans ton royaume.
Par ta magie sont unanimes des peuples jadis divisés,
Là où ton aile se pose règne la fraternité.
Soyons unis comme des frères d'un baiser au monde entier.
Les musiciens ont ensuite interprété la mélodie principale du film Pirates des Caraïbes de Klaus Badelt, que beaucoup d'enfants ont reconnue pour avoir vu le film.
Finalement, pour clôre la représentation - moment sublime - instruments à vent, à bois, à corde, percussions se sont accordés, par delà leurs différences, pour jouer une troisième fois l'Ode à la joie, alors qu'enfants, professeurs et accompagnants de toutes écoles confondues se donnaient la main pour former une chaîne et entonner, encore une fois en allemand et en français, cet hymne à la fraternité dans cette belle salle qui porte bien son nom.
Cette après-midi, c'est une fraternité au carré qui par trois fois triomphé à Céret.
Hymne à la joie en allemand par concerts_radiofrance
Si vous voulez la retravailler avec vos enfants, vous trouverez plus d'informations des versions chantées en allemand et en français sur cette page.
Les musiciens de Lüchow donneront un concert ce vendredi 7 octobre à 20.30 à la Salle de l'Union.
Nous vous recommandons d'y aller avec vos enfants et d'entonner l'Ode à la joie.
Programme: (entrée 5 euros)
Rossini, Ouverture de Guillaume Tell
Dvorak, Symphonie du Nouveau Monde (1.Adagio - Allegro)
Camille Saint-Saens Allegro appassionato pour violoncelle et orchestre
Bizet, Carmen (1. Alegro giocoso 2. Allegro 3. Allegro moderato 4. Andantino - presto)
Brahms Danse Hongroise nº1
Johann Strauss, Valse "Les roses du Sud"
Johann Strauss, Polka "Sous le tonnerre de l'éclair"
Chostakovitsch Valse nº2
Chuck Mangione The children of Sanchez
Klaus Badelt, Pirates des Caraïbes.
Un professeur et le chef d'orchestre Gerd Baumgarten ont tout d'abord présenté les différents groupes d'instruments constituant un orchestre symphonique, au son de l'ouverture du Carmen, de Bizet.
Après cette présentation très didactique et intéressante, le moment le plus marquant de la représentation a été l'interprétation du prélude du quatrième mouvement de la 9ème symphonie de Beethoven, communément connu sous le nom de l'Ode à la joie, d'après le poème An die Freude composé en 1785 par Friedrich von Schiller. Cette oeuvre, qui constitue aujourd'hui l'hymne de l'Union Européenne et du Conseil de l'Europe, célèbre grâce au langage universel de la musique les idéaux de fraternité, de paix et de solidarité entre les hommes, incarnés par l’Europe.
Les enfants de l'école du centre avaient appris la version en français avec leur intervenante tandis que les enfants de l'école du Pont avaient préparé avec leurs enseignants respectifs la version en allemand. Ce sont donc les deux versions qui ont retenti à l'unisson, accompagnées par les instruments de l'orchestre, comme un symbole magnifique d'union entre les hommes, par-delà les différences de langues, de nationalités, les querelles de chapelles.
Voici les paroles chantées par les enfants du Pont cet après-midi ainsi que leur traduction en français:
Freude, schöner Götterfunken, Tochter aus Elysium!
Wir betreten feuertrunken, himmlische, dein Heiligtum.
Deine Zauber binden wieder, was die Mode streng geteilt,
Alle Menschen werden Brüder wo dein sanfter Flügel weilt.
Étincelle ô joie divine jaillie de l'Elysium!
L'allégresse nous anime pour entrer dans ton royaume.
Par ta magie sont unanimes des peuples jadis divisés,
Là où ton aile se pose règne la fraternité.
Soyons unis comme des frères d'un baiser au monde entier.
Les musiciens ont ensuite interprété la mélodie principale du film Pirates des Caraïbes de Klaus Badelt, que beaucoup d'enfants ont reconnue pour avoir vu le film.
Finalement, pour clôre la représentation - moment sublime - instruments à vent, à bois, à corde, percussions se sont accordés, par delà leurs différences, pour jouer une troisième fois l'Ode à la joie, alors qu'enfants, professeurs et accompagnants de toutes écoles confondues se donnaient la main pour former une chaîne et entonner, encore une fois en allemand et en français, cet hymne à la fraternité dans cette belle salle qui porte bien son nom.
Cette après-midi, c'est une fraternité au carré qui par trois fois triomphé à Céret.
Hymne à la joie en allemand par concerts_radiofrance
Si vous voulez la retravailler avec vos enfants, vous trouverez plus d'informations des versions chantées en allemand et en français sur cette page.
Les musiciens de Lüchow donneront un concert ce vendredi 7 octobre à 20.30 à la Salle de l'Union.
Nous vous recommandons d'y aller avec vos enfants et d'entonner l'Ode à la joie.
Programme: (entrée 5 euros)
Rossini, Ouverture de Guillaume Tell
Dvorak, Symphonie du Nouveau Monde (1.Adagio - Allegro)
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Johann Strauss, Polka "Sous le tonnerre de l'éclair"
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dimanche 12 avril 2015
La Fundació Miró
Les enfants de CP et de CE1 de l'école Pablo Picasso ont fait l'aller-retour Céret-Barcelone-Céret pour visiter la Fundació Miró, car ils travaillaient sur cet artiste catalan depuis le début de l'année scolaire.
Après un pique-nique sur la colline de Montjuïc, dans un parc juste à côté de la Fundació, les enfants ont pu rentrer dans le musée et admirer d'immenses "sobreteixits" (toiles tissées à trois dimensions puis peintes ou ornées de divers objets) qui ont éveillé leur intérêt et leur curiosité.

La toile Mans volant cap a les constel.lacions (1974) a particulièrement alimenté leur imagination et suscité nombre de commentaires et de suggestions d'interprétation:
La salle suivante était consacrée à la sculpture et les enfants ont pu découvrir Parella d'enamorats dels jocs de flor d'ametllers (1975), maquette d'une célèbre sculpture du quartier de La Défense à Paris:
Ensuite, nous nous sommes répartis en petits groupes et sommes partis à la découverte des différentes oeuvres et à la recherche de motifs récurrents chez Miró. Pendant toute la visite, la curiosité des enfants a été constante et nombreuses ont été les mains à se lever:
Le clou de la visite était la terrasse, avec une magnifique vue sur Barcelone et un soleil éclatant, où les maîtresses ont remis aux enfants les cahiers de dessins préalablement décorés par chacun en classe.


Le clou de la visite était la terrasse, avec une magnifique vue sur Barcelone et un soleil éclatant, où les maîtresses ont remis aux enfants les cahiers de dessins préalablement décorés par chacun en classe.
Il s'agissait alors de dessiner et de colorier l'une des nombreuses statues de Miró qui donnent vie à la terrasse de la Fundació. Il y avait l'embarras du choix!
Nos artistes en herbe ont vraiment pris à coeur ce moment de dessin sur la terrasse:
Et les résultats étaient au rendez-vous...
La journée a passé très vite, il était déjà l'heure de rentrer à Céret. Avant de quitter Barcelone, le bus a fait le tour du parc Joan Miró, près de la Plaça Espanya, et nous avons pu admirer grandeur nature une sculpture dont nous avions vu la maquette à la Fundació: La dona i l'ocell.
Voilà donc une autre journée bien remplie qui s'est passée sans encombre. L'objectif d'éveiller la curiosité et la créativité des enfants a été atteint. Nous retournerons très volontiers sur la terrasse de la Fundació Miró pour admirer Barcelone...
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mercredi 1 avril 2015
Cross des écoles
Comme chaque année, le cross des écoles a eu lieu le lundi 30 mars dans les rues de Céret. Cette course se fait toujours un lundi, jour de fermeture de certains commerces, afin de minimiser les altérations de circulation dans le centre-ville.
Ce sont les maternelles qui ont inauguré la pelouse du stade Fontecave (selon les classes, les enfants font un tour de stade ou plus).
Un peu plus tard, les équipes de CM2, CM1 et CE2 sont sorties de manière échelonnée de la cour de l'école Marc Chagall pour réaliser leur parcours. Chaque équipe est constituée par des enfants des deux écoles primaires, Picasso et Chagall.


Les enfants sortent de la cour de l'école Chagall, remontent à l'avenue d'Espagne par la rue Danflous puis entrent dans le stade Fontecave.
Parcours CM1-CM2 |
La longueur du parcours est différente selon les classes: les CM2-CM1 font un parcours de 2km, les CE2 courent sur 1km700. L'arrivée se fait rue Arribau devant le cordonnier.
Parcours CE2 |
Pendant que leurs aînés terminent leur parcours dans le centre ville et alors que les maternelles redescent vers l'école Joan Miró puis vers le stade Fontecalde pour un pique-nique, c'est au tour des CE1 (d'abord les filles puis les garçons) de prendre le départ, suivis par les filles puis les garçons du CP.
Les CE1 font un tour et demi de stade (arrivée devant les gradins) alors que les CP font un parcours total de 750 mètres, avec un tour de stade (arrivée côté Lycée).
Pendant que les organisateurs préparent le classement général, tous les enfants du primaire ainsi que les professeurs et les accompagnants prennent un pique-nique bien mérité sur la pelouse du stade.
Finalement, c'est l'heure de la remise des prix par les directeurs des deux écoles.

Je tiens à féliciter personnellement les organisateurs de ce cross, qui accomplissent chaque année la prouesse de jongler avec les espaces et le timing pour faire participer dans un bon esprit sportif et solidaire plus de 600 enfants de Céret.
Finalement, c'est l'heure de la remise des prix par les directeurs des deux écoles.
Je tiens à féliciter personnellement les organisateurs de ce cross, qui accomplissent chaque année la prouesse de jongler avec les espaces et le timing pour faire participer dans un bon esprit sportif et solidaire plus de 600 enfants de Céret.
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samedi 21 mars 2015
La petite flûte enchantée
Le vendredi 20 mars, 3 classes de l'école Pablo Picasso (CE2, CM1 et CM2) sont allés voir La petite flûte enchantée de Mozart à la salle de l'Union, mise en scène par Christian Papis et interprétée par la formation Musiques et Voix en Pays Catalans. Ce spectacle lyrique est un concentré des principaux moments et airs de sa grande soeur, La flûte enchantée, l'un des opéras les plus joués au monde. Les personnages principaux (6 solistes) étaient accompagnés par un piano, une célesta, une flûte, un piccolo et des percussions.
Trois minutes de retard sur l'horaire prévu et une salle comble ne nous ont pas permis d'assister à l'ouverture, célèbre répétition de trois accords, et que vous pourrez écouter en cliquant ici.
Le prince Tamino se voit sauvé d'un serpent monstrueux par la Reine de la Nuit. Celle-ci le charge d'aller délivrer sa fille Pamina, alors sous l'emprise de Sarastro et de son homme de main, Monostatos. Dans sa mission, le prince est accompagné par Pagageno, oiseleur bon vivant, très bavard mais peu courageux. La Reine de la Nuit leur confie deux instruments qui les aideront dans leur périple: à Tamino une flûte enchantée en or, fruit des quatre éléments, et à Papageno des grelots en argent. Ensemble, ils doivent affronter les épreuves qui se présentent à eux dans les temples de la Nature, de la Raison et de la Sagesse, afin de libérer Pamina.
Or, au cours de son voyage, Tamino découvre que les forces du mal ne sont pas du côté de Sarastro mais de celle de la Reine de la Nuit: cette dernière l'a trompé et est prête à tout pour se venger de Sarastro et accaparer son pouvoir. Apprenant que Tamino s'est rangé du côté de Sarastro, elle met un poignard dans les mains de Pamina un poignard en lui ordonnant d'assassiner ce dernier, sous peine d'être répudiée. Voici le fameux air de la Reine de la Nuit, en allemand (sous-titré en français).
Pamina ne peut se résoudre à tuer Sarastro et finit par rejoindre Tamino, dans un parcours truffé de mises à l'épreuve que Sarastro lui a infligées pour prouver qu'il est digne de conquérir Pamina. Finalement, ensemble ils surpassent la dernière épreuve; la Reine de la Nuit et sa suite sont anéanties. Papageno, qui n'a pas eu la constance ou le courage d'aller au bout des épreuves, déplore de ne pas avoir trouvé de compagne. Les enfants ont particulièrement apprécié le moment final où Papageno trouve enfin sa Papagena et où les tous les deux entonnent un fameux duo où ils célèbrent les plaisirs terrestres et la vie qui les attend:
Si Goethe disait à propos de La Flûte enchantée que l'oeuvre "se prête à des lectures multiples, procurant un plaisir simple à la foule et livrant des trésors secrets aux initiés", la mise en scène de Christian Papis n'a pas dérogé à cette observation, grâce aux personnages de Papageno et de Papagena, aux costumes multicolores alors que tous les autres personnages étaient vêtus de noir ou de blanc, avec des accessoires dorés ou argentés. Ces deux personnages de bons vivants hauts en couleur ajoutent une touche burlesque, comique, de farce, qui est avant tout celle qui a séduit les enfants.
Parallèlement, l'oeuvre délivre un message de tolérance universelle (les acteurs proviennent par ailleurs de trois continents, avec Sami Dahhani, un ténor d'origine marocaine dans le rôle de Tamino et Zhiling Chen, une soprano léger d'origine chinoise dans le rôle de la Reine de la Nuit et de Papagena) ainsi qu'un message d'amour et d'espérance: si les forces de la nuit semblent au début régner sur terre et sur les êtres, tout au long de l'oeuvre elles cèdent du terrain aux forces de la lumière, jusqu'à leur anéantissement final et Tamino comme Pamina choisissent librement de marcher ensemble vers la Sagesse.
Il est intéressant de remarquer que nous sommes allés voir ce spectacle le jour de l'éclipse solaire partielle. Ainsi, comme dans La Flûte enchantée, le soleil a regagné le terrain perdu sur l'ombre de la lune. Qui plus est, nous célébrons ce même jour l'équinoxe de printemps: tout comme à la fin de l'oeuvre de Mozart, les forces opposées deviennent complémentaires, le masculin se conjugue au féminin, l'obscurité à la lumière, et la nuit (nox) a la même durée que le jour. À nous maintenant de choisir d'être Papageno et Papagena dans leur quête de plaisirs terrestres ou de suivre les pas de Tamino et Pamina dans leur périple vers la sagesse.
Trois minutes de retard sur l'horaire prévu et une salle comble ne nous ont pas permis d'assister à l'ouverture, célèbre répétition de trois accords, et que vous pourrez écouter en cliquant ici.
Le prince Tamino se voit sauvé d'un serpent monstrueux par la Reine de la Nuit. Celle-ci le charge d'aller délivrer sa fille Pamina, alors sous l'emprise de Sarastro et de son homme de main, Monostatos. Dans sa mission, le prince est accompagné par Pagageno, oiseleur bon vivant, très bavard mais peu courageux. La Reine de la Nuit leur confie deux instruments qui les aideront dans leur périple: à Tamino une flûte enchantée en or, fruit des quatre éléments, et à Papageno des grelots en argent. Ensemble, ils doivent affronter les épreuves qui se présentent à eux dans les temples de la Nature, de la Raison et de la Sagesse, afin de libérer Pamina.
Or, au cours de son voyage, Tamino découvre que les forces du mal ne sont pas du côté de Sarastro mais de celle de la Reine de la Nuit: cette dernière l'a trompé et est prête à tout pour se venger de Sarastro et accaparer son pouvoir. Apprenant que Tamino s'est rangé du côté de Sarastro, elle met un poignard dans les mains de Pamina un poignard en lui ordonnant d'assassiner ce dernier, sous peine d'être répudiée. Voici le fameux air de la Reine de la Nuit, en allemand (sous-titré en français).
Pamina ne peut se résoudre à tuer Sarastro et finit par rejoindre Tamino, dans un parcours truffé de mises à l'épreuve que Sarastro lui a infligées pour prouver qu'il est digne de conquérir Pamina. Finalement, ensemble ils surpassent la dernière épreuve; la Reine de la Nuit et sa suite sont anéanties. Papageno, qui n'a pas eu la constance ou le courage d'aller au bout des épreuves, déplore de ne pas avoir trouvé de compagne. Les enfants ont particulièrement apprécié le moment final où Papageno trouve enfin sa Papagena et où les tous les deux entonnent un fameux duo où ils célèbrent les plaisirs terrestres et la vie qui les attend:
Si Goethe disait à propos de La Flûte enchantée que l'oeuvre "se prête à des lectures multiples, procurant un plaisir simple à la foule et livrant des trésors secrets aux initiés", la mise en scène de Christian Papis n'a pas dérogé à cette observation, grâce aux personnages de Papageno et de Papagena, aux costumes multicolores alors que tous les autres personnages étaient vêtus de noir ou de blanc, avec des accessoires dorés ou argentés. Ces deux personnages de bons vivants hauts en couleur ajoutent une touche burlesque, comique, de farce, qui est avant tout celle qui a séduit les enfants.
Parallèlement, l'oeuvre délivre un message de tolérance universelle (les acteurs proviennent par ailleurs de trois continents, avec Sami Dahhani, un ténor d'origine marocaine dans le rôle de Tamino et Zhiling Chen, une soprano léger d'origine chinoise dans le rôle de la Reine de la Nuit et de Papagena) ainsi qu'un message d'amour et d'espérance: si les forces de la nuit semblent au début régner sur terre et sur les êtres, tout au long de l'oeuvre elles cèdent du terrain aux forces de la lumière, jusqu'à leur anéantissement final et Tamino comme Pamina choisissent librement de marcher ensemble vers la Sagesse.
dimanche 15 mars 2015
Ernest et Célestine: ose être toi-même!
Le jeudi 12 mars, dans le cadre du projet École et Cinéma, les enfants de toutes les classes de l'école Pablo Picasso sont allés voir Ernest et Célestine, film d'animation franco-belgo-luxembourgeois de 2012 qui s'inspire de la série d'albums illustrés pour la jeunesse de l'auteure et illustratrice belge Gabrielle Vincent.
Dans un monde clivé entre les "bons" et les "méchants", entre ceux qui vivent dans la société d'en haut et ceux qui vivent en bas, qui ne se rencontrent jamais, les adultes se consacrent à transmettre à leurs enfants les clichés et la peur d'autrui qui ont jusqu'alors justifié la vie en vase clos.
Ernest et Célestine est une ode à la tolérance et à l'ouverture d'esprit : pris dans un monde conventionnel où les souris sont dentistes de mères en filles et où les ours sont juges de pères en fils, nos deux protagonistes osent questionner et bousculer l'ordre établi. Ignorant le qu'en-dira-t'on ainsi que la haine que l'intolérance attise dans le coeur de leurs pairs, ils choisissent de laisser libre court à leur personnalité et à leur amitié.
C'est alors les méchants ne sont plus "les grands méchants ours", mais deviennent ceux et celles qui se laissent aveuglement guider par leur haine et leur intolérance. La curiosité d'Ernest et Célestine, leur esprit critique et leur tendresse mutuelle va briser les peurs racistes et obscurantistes qui ont jusqu'alors cimenté la vie en vase clos des deux mondes. Ils établissent un vase communiquant entre le monde d'en haut et le monde d'en bas, et alors rien ne peut plus être comme avant.
C'est Daniel Pennac lui-même qui a scénarisé les albums de Gabrielle Vincent, il a par la suite publié Le roman d'Ernest et Célestine. Écoutons Daniel Pennac parler de ce projet en cliquant ici.
Dans un monde clivé entre les "bons" et les "méchants", entre ceux qui vivent dans la société d'en haut et ceux qui vivent en bas, qui ne se rencontrent jamais, les adultes se consacrent à transmettre à leurs enfants les clichés et la peur d'autrui qui ont jusqu'alors justifié la vie en vase clos.
Ernest et Célestine est une ode à la tolérance et à l'ouverture d'esprit : pris dans un monde conventionnel où les souris sont dentistes de mères en filles et où les ours sont juges de pères en fils, nos deux protagonistes osent questionner et bousculer l'ordre établi. Ignorant le qu'en-dira-t'on ainsi que la haine que l'intolérance attise dans le coeur de leurs pairs, ils choisissent de laisser libre court à leur personnalité et à leur amitié.
C'est alors les méchants ne sont plus "les grands méchants ours", mais deviennent ceux et celles qui se laissent aveuglement guider par leur haine et leur intolérance. La curiosité d'Ernest et Célestine, leur esprit critique et leur tendresse mutuelle va briser les peurs racistes et obscurantistes qui ont jusqu'alors cimenté la vie en vase clos des deux mondes. Ils établissent un vase communiquant entre le monde d'en haut et le monde d'en bas, et alors rien ne peut plus être comme avant.
C'est Daniel Pennac lui-même qui a scénarisé les albums de Gabrielle Vincent, il a par la suite publié Le roman d'Ernest et Célestine. Écoutons Daniel Pennac parler de ce projet en cliquant ici.
lundi 9 mars 2015
B&B
Lundi 9 mars, les CP-CE1-CE2 bilingues de l'école Pablo Picasso sont allés au Théâtre de l'Archipel de Perpignan pour assister à B&B, libre interprétation chorégraphique du conte La belle et la bête par la compagnie Zampa. Dans ce spectacle de danse à la mise en scène impactante, cathartique, les deux chorégraphes Magali Milian et Romuald Luydlin font danser la Belle et la Bête, et l'imaginaire s'empare de la scène.
L'histoire de La Belle et la Bête, que nos enfants ont souvent découverte à travers la version de Walt Disney, provient en fait du conte oral d'Amour et Psyché, relaté dans le roman d'Apulée, Les métamorphoses (IIe siècle ap. J-C). Psyché, en tant qu'allégorie de l'âme, est souvent représentée avec des ailes de papillons. Elle est si belle qu'on compare souvent sa beauté à celle de Vénus, provoquant la jalousie de cette dernière, qui ordonne à Cupidon de la rendre amoureuse du mortel le plus méprisable qui soit. Mais Cupidon se blesse avec sa propre flèche et tombe amoureux de Psyché. Le père de Psyché, désolé de la voir sans mari, supplie Apollon de la marier. Celui-ci est catégorique: elle doit être abandonnée sur un rocher, où un serpent volant -son futur époux- viendra la chercher. Psyché est abandonnée sur le rocher mais le vent la porte dans un palais merveilleux où son mystérieux époux -qui n'est autre que Cupidon- la rejoint chaque nuit dans l'obscurité, l'enjoignant de ne jamais chercher à connaître son identité. Poussées par la jalousie, ses soeurs réussissent à la convaincre que son mari est en fait un monstre horrible. Une nuit, pour s'en assurer, Psyché allume une bougie et découvre la beauté de Cupidon, mais une goutte de cire chaude réveille ce dernier qui s'enfuit, furieux d'avoir été trahi. Désespérée, elle devra subir diverses épreuves pour pouvoir à nouveau être unie à Cupidon.
Le conte de La Belle et la Bête est paru pour la première fois en France en 1740 sous la plume de Madame de Villeneuve, et a connu un grand succès à partir de la moitié du XVIIIème siècle. Une jeune femme, prénomée Belle, se sacrifie pour sauver son père, condamné à mort pour avoir cueilli une rose dans le domaine d'un terrible monstre. Contre toute attente, la Bête épargne Belle et lui permet de vivre dans son château. Elle s'aperçoit finalement que derrière les traits de l'animal, souffre un homme victime d'un sortilège.
Mis en scène dans le célèbre film du même nom par Jean Cocteau en 1946 La Belle et la Bête évoque les thèmes de l'amour et de la rédemption, de l'exclusion et du pardon.
« [Ce conte] apprend aux enfants à distinguer la laideur morale de la laideur physique, à favoriser le rayonnement d’une intelligence, d’un cœur, d’une âme que rend timide un extérieur ingrat. [...] Les deux sœurs de la Belle ont épousé deux gentilshommes dont l’un symbolise la beauté et l’autre l’intelligence ; ce n’est pas là le vrai fondement d’un amour solide, mais la bonté. [...] La Belle, voyant à quelle extrémité elle réduit par ses refus la pauvre Bête, passe sous l’impulsion de la compassion unie à l’estime, de l’amitié à l’amour. Des sentiments purs, estime, délicatesse, élégance morale, reconnaissance en sont les motifs. On trouve ici la justification des mariages fréquents à cette époque, entre hommes mûrs, souvent veufs, et filles très jeunes. Il ne restait à ces maris âgés qu’à entourer leur jeune épouse de tous les égards, et aux jeunes femmes à respecter la situation mondaine et la valeur des quadragénaires. »
(Marie-Antoinette Reynaud, Madame Leprince de Beaumont, vie et œuvre d'une éducatrice, 1971)
Dans le spectacle que nous avons vu au Théâtre de l'Archipel, les portes du sombre château s'ouvrent sur une musique effrayante, cauchemardesque, et dans l'obscurité, d'un magma en mouvement surgissent soudain les éléments du conte traditionnel: une rose rouge, un monstre, puis finalement Belle.

La Bête cherche à inspirer de l'amour à Belle, mais ayant été enfermé et privé du contact des hommes pendant longtemps, il ne sait pas bien s'y prendre. Voiles de mariée, peaux de bêtes, fleurs séchées, chaussures à talons... Au son de "My body is a cage" de Peter Gabriel, il la recouvre de maints artifices matériels mais aussi inutiles les uns que les autres. La Belle se trouve prisonnière dans la cage de sa beauté "à talons", où elle s'ennuie à mourir, et ne ressent pas d'amour pour la Bête.
En effet, dans La Belle et la Bête, la magie des contes traditionnels. où la belle (et passive) princesse tombe amoureuse du prince charmant au moment même où celui-ci entre en scène ne s'opère pas. La Bête a beau se démener pour faire sortir cette magie de ses mains, à la manière d'un apprenti sorcier, rien n'y fait.
La chanson de Peter Gabriel permet à la Belle de se débarrasser du carcan d'atours qui l'emprisonne dans la cage des apparences, alors qu'elle prend la plume pour en écrire les paroles. Alors, peu à peu, portés par une ambiance sonore aux mille et une sensations, les corps se fuient, se découvrent et se rencontrent. Finalement, la laideur et la beauté fusionnent, la Bête devient humaine et la Belle laisse libre cours à sa part plus animale; on apprend à maîtriser ses peurs et on se laisse séduire par ce que l'on redoutait: on grandit un peu, en somme.
Vous pourrez revoir deux scènes du spectacle que nous avons vu en cliquant sur ce lien (impossible d'insérer la vidéo directement dans ce billet; cliquer sur "vidéo" dans le menu de gauche). Et voici pour le plaisir une scène entre Jean Marais et Josette Day dans le film de Jean Cocteau:
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Psyché ranimée par le baiser de l'Amour, Antonio Canova, Musée du Louvre |
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La Belle et la Bête, illustration de Walter Crane, 1874 |
Mis en scène dans le célèbre film du même nom par Jean Cocteau en 1946 La Belle et la Bête évoque les thèmes de l'amour et de la rédemption, de l'exclusion et du pardon.
« [Ce conte] apprend aux enfants à distinguer la laideur morale de la laideur physique, à favoriser le rayonnement d’une intelligence, d’un cœur, d’une âme que rend timide un extérieur ingrat. [...] Les deux sœurs de la Belle ont épousé deux gentilshommes dont l’un symbolise la beauté et l’autre l’intelligence ; ce n’est pas là le vrai fondement d’un amour solide, mais la bonté. [...] La Belle, voyant à quelle extrémité elle réduit par ses refus la pauvre Bête, passe sous l’impulsion de la compassion unie à l’estime, de l’amitié à l’amour. Des sentiments purs, estime, délicatesse, élégance morale, reconnaissance en sont les motifs. On trouve ici la justification des mariages fréquents à cette époque, entre hommes mûrs, souvent veufs, et filles très jeunes. Il ne restait à ces maris âgés qu’à entourer leur jeune épouse de tous les égards, et aux jeunes femmes à respecter la situation mondaine et la valeur des quadragénaires. »
(Marie-Antoinette Reynaud, Madame Leprince de Beaumont, vie et œuvre d'une éducatrice, 1971)
Dans le spectacle que nous avons vu au Théâtre de l'Archipel, les portes du sombre château s'ouvrent sur une musique effrayante, cauchemardesque, et dans l'obscurité, d'un magma en mouvement surgissent soudain les éléments du conte traditionnel: une rose rouge, un monstre, puis finalement Belle.

La Bête cherche à inspirer de l'amour à Belle, mais ayant été enfermé et privé du contact des hommes pendant longtemps, il ne sait pas bien s'y prendre. Voiles de mariée, peaux de bêtes, fleurs séchées, chaussures à talons... Au son de "My body is a cage" de Peter Gabriel, il la recouvre de maints artifices matériels mais aussi inutiles les uns que les autres. La Belle se trouve prisonnière dans la cage de sa beauté "à talons", où elle s'ennuie à mourir, et ne ressent pas d'amour pour la Bête.
En effet, dans La Belle et la Bête, la magie des contes traditionnels. où la belle (et passive) princesse tombe amoureuse du prince charmant au moment même où celui-ci entre en scène ne s'opère pas. La Bête a beau se démener pour faire sortir cette magie de ses mains, à la manière d'un apprenti sorcier, rien n'y fait.
La chanson de Peter Gabriel permet à la Belle de se débarrasser du carcan d'atours qui l'emprisonne dans la cage des apparences, alors qu'elle prend la plume pour en écrire les paroles. Alors, peu à peu, portés par une ambiance sonore aux mille et une sensations, les corps se fuient, se découvrent et se rencontrent. Finalement, la laideur et la beauté fusionnent, la Bête devient humaine et la Belle laisse libre cours à sa part plus animale; on apprend à maîtriser ses peurs et on se laisse séduire par ce que l'on redoutait: on grandit un peu, en somme.
Vous pourrez revoir deux scènes du spectacle que nous avons vu en cliquant sur ce lien (impossible d'insérer la vidéo directement dans ce billet; cliquer sur "vidéo" dans le menu de gauche). Et voici pour le plaisir une scène entre Jean Marais et Josette Day dans le film de Jean Cocteau:
jeudi 5 mars 2015
Une chenille dans le coeur
Le jeudi 5 mars, les enfants de l'école Pablo Picasso (à l'exception des CE1-CE2 monolingues qui avaient déjà vu ce spectacle au Théâtre de l'Archipel) ainsi que de nombreux enfants de l'école Marc Chagall sont allés à la Salle de l'Union de Céret voir la pièce de théâtre Une chenille dans le coeur, de la compagnie Troupuscule, compagnie perpignanaise créée en 2005.
Ce spectacle de théâtre vivant, brillamment mis en scène par la réalisatrice Mariana Lézin qui est venue donner au public des clés de ce conte tout au début de la représentation, raconte la rencontre entre une petite fille qui n'a pas de colonne vertébrale et vit serrée dans un corset de bois devenu trop étroit, et un bûcheron solitaire, qui a coupé tous les arbres du pays des arbres.

Tous les arbres, sauf un, mais celui-là, c'est "son sien", le gardien de son passé, de ses souvenirs et des cendres de sa mère qu'il n'a jamais connue. Il a juré de ne jamais le couper. Or pour ne pas mourir étouffée, la petite fille a besoin d'un nouveau corset, plus grand, et seul le bûcheron, par son intervention, peut l'aider à rester en vie.
Commence alors un dialogue entre ces deux êtres que séparent leurs attentes et leurs discours, qui confrontent leurs souvenirs, leurs perceptions et leurs rêves. Un autre dialogue s'établit entre le présent de la narration et les histoires du passé, entre la réalité de la pièce jouée sous nos yeux et l'emboitement de petites histoires dans l'histoire, de piècettes dans la pièce.
Tous les personnages du conte sont présents: les arbres, la forêt, le loup, le bûcheron, la petite fille, les parents et les grands-parents... qui jouent sur les sentiments et les émotions, passant de la tragédie au drame, de la fureur à l'attendrissement, de l'indifférence à l'empathie, de la peur à l'humour... La pièce est par ailleurs placée sous le signe de la métamorphose: métamorphose de la petite fille en femme, du bûcheron solitaire en homme ayant une chenille dans le coeur, des arbres en hommes et des bûcherons en arbres, des louves en femmes et les hommes en loups, alors qu'acteur comme actrice interprètent indifféremment des rôles masculins et féminins.
La petite chenille immiscée dans le coeur du bûcheron se transforme en femme en même temps qu'une petite écharde se glisse dans le corps de ce dernier qui, tout en sauvant la petite fille, se transforme à son tour en végétal et sauve la forêt ainsi que le pays des arbres.
Ce spectacle très riche, à la mise en scène multiple et variée (théâtre, musique jouée en direct, écran animé) s'adresse à des publics de tous âges et pose des questions métaphysiques : qu'est-ce que la normalité? Qu'est-ce qu'un être unique? Où commence la vie et où s'arrête-t-elle? Qu'est-ce que la mort?
La pièce est une mise en scène de l'oeuvre éponyme de Stéphane Jaubertie, conte initiatique truffé de clins d'oeil évoquant certains travers de la société contemporaine. Une chenille dans le coeur, un spectacle de qualité pour les petits et pour les grands, qui a commencé sa tournée au Théâtre de l'Archipel et que vous pourrez voir ou revoir à Alenya le 6 mars, à Marjevols, Nîmes, puis dans le cadre du Festival d'Avignon Off du 4 au 26 juillet 2015.


Tous les arbres, sauf un, mais celui-là, c'est "son sien", le gardien de son passé, de ses souvenirs et des cendres de sa mère qu'il n'a jamais connue. Il a juré de ne jamais le couper. Or pour ne pas mourir étouffée, la petite fille a besoin d'un nouveau corset, plus grand, et seul le bûcheron, par son intervention, peut l'aider à rester en vie.
Commence alors un dialogue entre ces deux êtres que séparent leurs attentes et leurs discours, qui confrontent leurs souvenirs, leurs perceptions et leurs rêves. Un autre dialogue s'établit entre le présent de la narration et les histoires du passé, entre la réalité de la pièce jouée sous nos yeux et l'emboitement de petites histoires dans l'histoire, de piècettes dans la pièce.
Tous les personnages du conte sont présents: les arbres, la forêt, le loup, le bûcheron, la petite fille, les parents et les grands-parents... qui jouent sur les sentiments et les émotions, passant de la tragédie au drame, de la fureur à l'attendrissement, de l'indifférence à l'empathie, de la peur à l'humour... La pièce est par ailleurs placée sous le signe de la métamorphose: métamorphose de la petite fille en femme, du bûcheron solitaire en homme ayant une chenille dans le coeur, des arbres en hommes et des bûcherons en arbres, des louves en femmes et les hommes en loups, alors qu'acteur comme actrice interprètent indifféremment des rôles masculins et féminins.
La petite chenille immiscée dans le coeur du bûcheron se transforme en femme en même temps qu'une petite écharde se glisse dans le corps de ce dernier qui, tout en sauvant la petite fille, se transforme à son tour en végétal et sauve la forêt ainsi que le pays des arbres.
Ce spectacle très riche, à la mise en scène multiple et variée (théâtre, musique jouée en direct, écran animé) s'adresse à des publics de tous âges et pose des questions métaphysiques : qu'est-ce que la normalité? Qu'est-ce qu'un être unique? Où commence la vie et où s'arrête-t-elle? Qu'est-ce que la mort?
La pièce est une mise en scène de l'oeuvre éponyme de Stéphane Jaubertie, conte initiatique truffé de clins d'oeil évoquant certains travers de la société contemporaine. Une chenille dans le coeur, un spectacle de qualité pour les petits et pour les grands, qui a commencé sa tournée au Théâtre de l'Archipel et que vous pourrez voir ou revoir à Alenya le 6 mars, à Marjevols, Nîmes, puis dans le cadre du Festival d'Avignon Off du 4 au 26 juillet 2015.
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